
Le Qi Gong – Art du mouvement, de l’énergie et de la santé
Le Qi Gong est une pratique corporelle et énergétique ancestrale, issue de la culture chinoise. Son nom signifie littéralement « travail de l’énergie vitale ». Il s’inscrit dans la tradition de la médecine chinoise et de la philosophie taoïste, qui considèrent que la santé dépend de l’harmonie entre le corps, l’esprit et les rythmes de la nature.
Depuis plus de deux mille ans, le Qi Gong est utilisé pour entretenir la vitalité, prévenir les déséquilibres, et favoriser un bien-être profond. C’est une pratique douce, accessible à tous, qui permet de prendre soin de soi de façon globale.
Les bienfaits du Qi Gong :
Par des mouvements lents et fluides, une respiration apaisée et une attention portée au corps, le Qi Gong agit à plusieurs niveaux :
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Il apaise le système nerveux, réduisant le stress, l’anxiété et les tensions mentales ;
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Il renforce et assouplit le corps, en particulier les muscles, les tendons et les articulations ;
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Il stimule la circulation sanguine et améliore l’oxygénation des organes ;
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Il soutient le système immunitaire, en contribuant à un meilleur équilibre général ;
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Il favorise la concentration et la présence, aidant chacun à se recentrer et à mieux gérer ses émotions.
Selon la vision taoïste, la santé consiste à vivre en accord avec le flux naturel de la vie, à retrouver une forme de calme intérieur et à laisser l’énergie circuler librement. Le Qi Gong nous invite à cela, en douceur et en conscience.
Une pratique simple, pour tous les âges :
Le Qi Gong se pratique à travers des enchaînements de mouvements, parfois très simples, accessibles quel que soit l’âge ou la condition physique. Chaque séance devient un moment de ressourcement, où l’on cultive l’écoute du corps, la tranquillité de l’esprit et la vitalité intérieure.
Taichi Chuan – L’art du mouvement en conscience
Le Taichi Chuan est un art martial traditionnel chinois, classé parmi les arts internes. Sa pratique repose sur des enchaînements de mouvements lents, fluides et continus, inspirés de gestes martiaux. Chaque posture a une ou plusieurs applications de défense, même si la pratique se fait sans recherche de combat.
Une origine riche et plurielle :
L’origine du Taichi Chuan reste en partie mystérieuse, car plusieurs versions coexistent. Selon certaines traditions, il serait né au XVIIe siècle dans le village de Chenjiagou, dans la province du Henan, au sein de la famille Chen, qui aurait formalisé une méthode de combat mêlant force interne, souffle et mouvements circulaires.
D’autres récits évoquent une origine plus ancienne encore, liée à la philosophie taoïste et aux pratiques de longévité, ou attribuent sa création au légendaire moine taoïste Zhang Sanfeng, qui aurait observé un combat entre une grue et un serpent, inspiré par l’harmonie entre souplesse et puissance.
Quelles que soient ses origines précises, le Taichi Chuan s’est transmis de génération en génération, donnant naissance à plusieurs grands styles (Chen, Yang, Wu, Sun...), tous centrés sur le développement de l’énergie interne, la conscience du geste et l’harmonie corps-esprit.
Une pratique complète et accessible :
Le Taichi Chuan s’appuie sur les principes fondamentaux du Yin et du Yang – le relâchement et la tonicité, l’ancrage et la légèreté. Le corps est détendu sans être mou, fort sans être rigide.
En pratiquant avec lenteur et conscience, on améliore :
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l’équilibre et l’enracinement ;
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la coordination, la souplesse et la stabilité articulaire ;
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la concentration et la gestion du stress ;
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la circulation de l’énergie vitale et la qualité de présence à soi.
Progressivement, le Taichi devient une méditation en mouvement, une façon d’habiter son corps en pleine conscience, tout en développant une vitalité calme et profonde.
Le Tai Chi comprend également des formes avec armes traditionnelles (épée, bâton, éventail, lance…), qui prolongent et affinent le travail corporel et énergétique.
Accessible à tous les âges, c’est une voie de santé, d’équilibre et de sérénité.
Bagua Zhang – L’art du cercle et du changement
Le Bagua Zhang, ou « Paume des Huit Trigrammes », est un art martial interne chinois, réputé pour la fluidité de ses mouvements et la richesse de ses déplacements en spirale. Il fait partie, aux côtés du Tai Chi Chuan et du Xing Yi Quan, des trois grands piliers des arts internes traditionnels.
Un enracinement historique aux multiples origines :
L’origine du Bagua Zhang reste en partie incertaine. Il est généralement attribué à Dong Haichuan, un maître du XIXe siècle qui aurait synthétisé différentes techniques martiales et méditatives avec les principes du Yi Jing (livre classique des mutations). Selon certaines sources, Dong aurait été influencé par des pratiques taoïstes apprises auprès de moines ou d’ermites, notamment des techniques de marche circulaire associées à des exercices respiratoires et énergétiques.
Plus qu’un simple art de combat, le Bagua s’est transmis comme une voie de transformation, où chaque pas devient une exploration du mouvement, de l’espace et de l’énergie.
Un art du mouvement circulaire :
Le Bagua Zhang se distingue par ses déplacements en cercle, ses rotations constantes et ses changements de direction soudains, qui incarnent l’idée d’adaptabilité et de fluidité. Le corps évolue autour d’un axe, en posant chaque pas avec précision, dans une attitude à la fois souple, enracinée et disponible.
Sa pratique repose sur l’utilisation de la paume ouverte, signature du style, pour sentir, détourner, guider ou frapper avec subtilité. Elle alterne des phases lentes, relâchées et méditatives avec des expressions vives et dynamiques, développant à la fois force interne, agilité, et centrage mental.
Une discipline issue du Tao et du changement :
Le terme « Bagua » renvoie aux huit trigrammes du Yi Jing, qui symbolisent les lois naturelles du changement. Inspiré de la pensée taoïste, le Bagua Zhang est un art de la transformation continue, du mouvement cyclique, de la souplesse mentale et physique.
Il permet de cultiver :
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la stabilité dans le mouvement,
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l’équilibre entre souplesse et vivacité,
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une circulation énergétique fluide dans le corps,
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une présence consciente dans l’action.
Le Bagua Zhang devient ainsi une véritable méditation en mouvement, un art de l’adaptation, de l’écoute subtile, et du lien entre mouvement, souffle et esprit.
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